La recherche de shunts hépatiques (le St Graal de l’échographiste, et croyez moi ce n’est pas volé…) nécessite tout d’abord de bonnes conditions d’examens:
un animal calme, qui n’halète pas ni ne tremble, bien à jeun (attention aux hypoglycémies). Commencer par rechercher les signes secondaires fréquemment associés (mais pas toujours présents!): néphromégalie, minéralisations rénales calicielles, petites lithiases vésicales, microhépathie, vascularisation portale intra-hépatique peu développée. Pour visualiser le shunt dans le cas d’un shunt congénital extra-hépatique comme ici: en décubitus latéral gauche, réaliser un abord retrocostal très latéral voire paralombaire droit, comme une recherche de surrénale droite en coupe longitudinale. Cela permet, si l’on se déplace plus ventralement et médialement à la surrénale, de faire apparaitre la veine porte et ses abouchements: la rencontre de la veine mésentérique à droite avec la veine splénique qui vient du bas de l’image donne normalement un carrefour à l’origine de la veine porte, avec un codage couleur en rouge pour la veine splénique. Lors de shunt de point de départ splénique, cette dernière est colorée en bleue car le flux de la veine mésentérique s’y engouffre en direction de la veine cave caudale, ou de la veine azygos puis de l’oreillette droite (les résistances vasculaires y sont moindre que vers une veine porte et vers le parenchyme hépatique). Ensuite Il faut suivre ce vaisseau en utilisant des coupes longitudinales et transversales, et parfois en passant en décubitus latéral droit. Ici le vaisseau s’orientait dorsalement et apparait en bleu entre la VCC et l’aorte: c’est le shunt se dirigeant vers la veine azygos, dorsale à la VCC. Localiser exactement son abouchement est important, car c’est à cet endroit que le chirurgien devra poser sa ligature.